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« Netflix and chill » n’est pas si simple en 2022

Par Tanya O'Callaghan
Senior Manager, Communications

Chaque année, CIRA commande un sondage annuel explorant la façon dont les Canadiens utilisent Internet, et publie les informations dans une nouvelle édition du Dossier documentaire sur Internet au Canada. Cette année, CIRA publie une série d’articles de blogues basés sur les constatations du sondage du Dossier documentaire sur Internet au Canada 2022. Le blogue qui suit est le deuxième des quatre de la série.

Vous savez que votre entreprise a réussi lorsque votre marque fait son entrée dans le lexique populaire. Ainsi, lorsque « Netflix and chill » est devenu un euphémisme pour décrire ce que vous faisiez de votre vendredi soir dans les années 2010, il s’agissait d’un signe que le service de diffusion en continu de films et d’émissions nous avait conquis. Mais dans les années 2020, l’expression ne trouve pas le même écho qu’auparavant chez les Canadiens.

Netflix est encore de loin le principal service d’abonnement en ligne au Canada. Six Canadiens sur dix y sont abonnés, un nombre qui est stable depuis 2019 malgré quelques hausses de cette proportion au fil du temps. Pourtant, Netflix n’est plus la seule option qui existe. Les Canadiens sont également susceptibles de visionner des vidéos en continu à partir d’une gamme de services à la demande, y compris le deuxième plus populaire, Amazon Prime, quatre Canadiens sur dix y étant abonnés. Cela représente une augmentation par rapport à seulement un Canadien sur quatre en 2020. Disney Plus est la troisième option la plus populaire, 23 % des Canadiens y étant abonnés, contre seulement 12 % lors de sa première année en 2020. Le service Crave TV provenant de chez nous continue également de croître avec 16 % des Canadiens y étant abonnés, contre 13 % en 2020. En plus des services d’abonnement, 33 % des Canadiens utilisent également les applications de diffusion vidéo en continu des chaînes de télévision.

Il semble que les Canadiens aient envie de s’abonner à plusieurs services de diffusion en continu à la fois, plutôt que de retirer un service au profit d’un autre. Si le nombre d’abonnés à Amazon Prime progresse pour inclure la moitié des Canadiens, ou si Disney Plus fait doubler son nombre d’utilisateurs, ces services revendiqueront-ils également leurs propres expressions familières accrocheuses? (Plus de 50 % des Canadiens sont abonnés à Netflix depuis que le Dossier documentaire sur Internet a commencé à en faire le suivi en 2018.)

Si cela se produit, nous avons quelques suggestions. Vous vous installez pour regarder La Roue du temps sur Amazon Prime? Évidemment, c’est « Prime Time ». Ou si vous regardez des séries originales de HBO sur la plateforme à la demande de Bell en prenant votre bain, c’est « Crave et bain ».

D’accord, peut-être pas. Mais quelle que soit la plateforme à laquelle ils sont abonnés, les Canadiens regardent beaucoup d’émissions et de films en ligne. C’est l’une des cinq activités les plus populaires auprès des Canadiens, 30 % d’entre eux affirmant que c’est l’une des façons dont ils passent le plus de temps en ligne. Elle se positionne derrière les courriels, les médias sociaux, les nouvelles, l’actualité et les opérations bancaires.

Au moins une partie de ce temps est consacrée à regarder du contenu canadien. La plupart (57 %) de ceux qui regardent des vidéos en ligne recherchent au moins occasionnellement du contenu canadien, et environ un Canadien sur dix (13 %) déclare le faire souvent ou toujours.

Avec tout ce visionnement en rafale, les Canadiens passent beaucoup de temps en ligne dans l’ensemble. Plus de la moitié des Canadiens (54 %) y passent plus de cinq heures par jour, contre seulement 36 % en 2016. Pendant la pandémie, les Canadiens étaient encore plus motivés à rester à la maison pour un peu de Prime Time (vous voyez ce que j’ai fait?), et 57 % affirment que leur propre temps d’écran a augmenté depuis le début de la pandémie.

Netflix et ses concurrents ont fait de la diffusion vidéo en continu à résolution 4K l’une des choses les plus populaires à faire sur l’Internet moderne. Mais une résolution accrue s’accompagne d’une augmentation des besoins en bande passante, car davantage de données sont nécessaires pour fournir cette qualité. Les Canadiens dépensent donc plus d’argent pour leur forfait Internet à domicile.

Un quart des Canadiens disent qu’ils ont rehaussé leur forfait depuis le début de la pandémie, une augmentation par rapport à 20 % l’an dernier. Pour 56 % des Canadiens, il s’agit d’un forfait de données illimitées pour leur forfait Internet à domicile en 2022. Ce chiffre était de seulement 29 % en 2016.

Si la tendance à l’augmentation des frais d’abonnement se poursuit pour les plateformes de diffusion en continu, nous verrons si l’appétit des Canadiens pour les services de diffusion en continu de premier choix diminue. Aussi amusant que puisse être le visionnement en rafale, il peut faire en sorte que vous devrez mettre votre budget au régime après avoir trop consommé. Pour l’instant, cependant, il semble que les Canadiens soient ravis d’ajouter plus de services au menu.

À propos de l’auteur
Tanya O'Callaghan

Tanya est CIRA’s Vice-president, Community Investment, Policy and Advocacy.

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