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Sommaire exécutif : une vue d’ensemble

La pandémie a mis les Canadiens au défi de trouver de nouvelles façons de travailler, d’apprendre, de socialiser et de bien s'amuser. Pour relever ces défis, beaucoup d’entre nous se sont tournés vers l’Internet pour adapter leur mode de vie. Il nous a reliés des mêmes façons que dans le passé, et bien plus. Beaucoup d’entre nous se sont également tournés vers l’Internet pour découvrir une nouvelle approche aux activités que nous n’aurions jamais envisagé d’essayer en ligne.  

Chaque année, CIRA publie le dossier documentaire sur l’Internet au Canada pour aider mettre en lumière les façons dont les Canadiens utilisent réellement l’Internet et pour suivre l’évolution de ces habitudes. Au cours de la dernière année, les Canadiens ont uni leurs efforts pour aplatir la courbe de la COVID-19. Maintenant que sa trajectoire semble être sur une pente descendante, nous nous demandons comment les nouvelles habitudes que nous avons adoptées pourraient continuer à façonner le Canada dans la transition post-pandémique.  

Voici quelques-unes des façons dont nous avons changé au cours de la dernière année : 

  1. Plus de six Canadiens sur dix déclarent que le temps passé devant un écran a augmenté pendant la pandémie. Nos enfants passent également plus de temps sur les écrans, 62 % des Canadiens déclarant que le temps passé devant un écran par leurs enfants a également augmenté pendant la pandémie.  

  1. La moitié des Canadiens ont reçu des soins médicaux en ligne pour la première fois depuis le début de la pandémie (49 %). Plus de la moitié d’entre nous ont également assisté pour la première fois à un événement virtuel quelconque (55 %), les fêtes d’anniversaire, les soupers des fêtes et les cours d’exercice étant les activités virtuelles les plus courantes. 

  1. Même lorsque la pandémie sera terminée, 57 % des Canadiens affirment qu’ils ne se déconnecteront pas plus souvent d’Internet. Certains disent même qu’ils le feront moins souvent.  

  1. Avec les restrictions sur les repas dans les restaurants et la capacité limitée des épiceries dans de nombreuses régions du pays, il y avait une forte augmentation de la commande de nourriture en ligne.. Un Canadien sur quatre dit qu’il commande des livraisons de nourriture à domicile plus fréquemment qu’avant le début de la pandémie. De plus, 17 % des Canadiens sont maintenant abonnés à un service de boîte alimentaire ou de trousses de repas. 

  1. Si beaucoup d’entre nous se sont connectés aux médias sociaux pour rester en contact pendant la pandémie, beaucoup d’autres hésitent à le faire par crainte de harcèlement en ligne. Un tiers des Canadiens ont déclaré se sentir ainsi, les femmes étant encore plus susceptibles de craindre d’être harcelées, 39 % d’entre elles l’affirmant contre 29 % des hommes. 

  1. Alors que de nombreux employeurs prévoient de rouvrir leurs bureaux, de nombreux Canadiens préfèrent travailler à domicile. Trente-six pour cent des répondants au sondage affirment qu’ils ne seraient pas disposés à travailler pour une organisation qui ne permet pas le travail à distance.  

Introduction

La pandémie et son effet dramatique sur nos vies ont duré plus longtemps que nous l’avions espéré. Pourtant, les Canadiens ont supporté la menace du virus et les mesures strictes de confinement en s’adaptant à de nouvelles routines et en abordant la vie d’une manière différente, soit des approches qui sont de plus en plus facilitées par l’Internet.  

Au cours de l’année écoulée, les activités numériques ont été au centre de nos vies, la pandémie obligeant nombre d’entre nous à adapter nos routines professionnelles, éducatives et même sociales à l’écran. Alors que la campagne de vaccination au Canada continue de se déployer et que le nombre de cas de COVID diminue, beaucoup se projettent dans une ère de transition post-COVID. Nous ne savons pas encore à quoi cela ressemblera, mais il est raisonnable de penser que bon nombre des aspects adoptés avec la pandémie demeureront dans nos habitudes. Les Canadiens ont essayé de faire certaines choses en ligne pour la première fois, ou ont modifié leurs habitudes pour être plus dépendants d’Internet. Les résultats ont été suffisamment bons pour que nous ayons accéléré le passage à une économie plus numérique. Comme l’a dit Harley Finkelstein, cadre chez Shopify, lors d’une entrevue sur CNBC, « il semble que le monde du commerce qui aurait existé en l’an 2030 ait vu le jour en 2020 ». Plusieurs aspects de ce nouveau monde sont probablement là pour rester. 

Dans le dossier documentaire sur l’Internet au Canada de cette année, nous constatons que cela s’exprime de nombreuses façons dans différentes facettes de nos vies. Nous passons plus de temps à regarder des écrans et moins de temps déconnectés de l’Internet. Nous améliorons nos connexions Internet pour prendre en charge nos nouvelles habitudes numériques. Nous nous plongeons dans les eaux numériques et essayons de nombreuses choses en ligne pour la première fois, qu’il s’agisse de parler à nos proches, de naviguer les services publics ou de commander des plats à emporter pour le souper.  

Tout comme personne n’était sûr de ce que l’expérience de la pandémie réservait pour le Canada, il n’y a aucune certitude quant à ce qui nous attend pour l’avenir. Cependant, si l’on considère la façon dont l’économie pourrait se redresser dans les mois à venir, la volonté des Canadiens de s’adonner à de nouvelles activités en ligne donne un aperçu de la direction à prendre. 

Cibler GAFAM

Facebook

Les Canadiens continuent d’entretenir une relation amour-haine avec Facebook.  

Facebook continue de dominer en tant que plateforme de médias sociaux la plus populaire au Canada, et les autres principales applications appartenant à Facebook sont également de plus en plus adoptées. Sept Canadiens sur dix citent Facebook lorsqu’on leur demande quels sites de médias sociaux ou quelles applications de messagerie ils utilisent, et 62 % citent également Facebook Messenger. Ensuite, il y a YouTube (55 %), suivi des deux autres applications appartenant à Facebook : WhatsApp (41 %) et Instagram (40 %).  

WhatsApp connaît une augmentation de sa popularité bien qu’elle ait été critiquée par les médias pour sa nouvelle politique de confidentialité publiée au début de l’année 2021. Cette nouvelle politique a modifié les modalités de partage des renseignements des utilisateurs avec d’autres entreprises, et de nombreux utilisateurs ont estimé qu’elle allait trop loin. Malgré cela, l’utilisation de WhatsApp par les Canadiens a augmenté, passant à 41 %, contre 36 % en 2020 et 33 % en 2019. Telegram, une autre application de messagerie avec chiffrement, n’est utilisée que par 4 pour cent des Canadiens. L’adoption d’Instagram continue d’augmenter régulièrement, augmentant à 38 pour cent en 2020 contre 36 pour cent en 2019. 

À travers le pays, c’est dans les Maritimes que Facebook est le plus populaire. Soixante-dix-neuf pour cent des Néo-Écossais disent l’utiliser, suivis par 77 % des répondants de l’Île-du-Prince-Édouard et 76 % de ceux de Terre-Neuve-et-Labrador. 

Lorsqu’on leur demande ce qu’ils pensent de Facebook, les Canadiens répondent avec des émotions mitigées. Bien que Facebook soit le deuxième site de médias sociaux le plus utile après YouTube - 16 pour cent le décrivent comme tel - il est également perçu de façon assez négative. Plus de quatre Canadiens sur dix estiment que Facebook est le site de médias sociaux le plus toxique, et 36 % disent qu’il crée une dépendance. Seulement un Canadien sur dix affirme que Facebook est le site ou l’application le plus positif qu’il utilise. 

Lorsqu’on leur demande dans quelle mesure ils se sentent en sécurité lorsqu’ils utilisent les plateformes de médias sociaux populaires, seulement 63 % des Canadiens se sentent à l’abri du harcèlement en ligne lorsqu’ils utilisent Facebook. Il s’agit du chiffre le plus bas par rapport à LinkedIn, WhatsApp, Facebook Messenger, Snapchat, Instagram et Twitter. Les Canadiens se sentent plus en sécurité lorsqu’ils utilisent LinkedIn (87 %) et WhatsApp (82 %).  

Bien qu’une majorité de Canadiens déclarent se sentir en sécurité lorsqu’ils utilisent les médias sociaux, beaucoup hésitent à se connecter par crainte du harcèlement en ligne. Un tiers des Canadiens disent se sentir ainsi en 2021, contre 26 % en 2017. Les femmes sont plus susceptibles de se sentir ainsi que les hommes, 39 pour cent d’entre elles l’affirmant contre 29 pour cent des hommes.  

Lorsqu’ils se connectent, l’expérience d’être directement témoin ou victime de harcèlement devient également plus courante. Un Canadien sur quatre dit avoir été témoin ou victime de harcèlement en ligne. Le groupe le plus jeune des Canadiens interrogés, les 18-34 ans, est également le plus susceptible d’être exposé au harcèlement en ligne, alors que 38 % d’entre eux l’affirment. 

Dans l’ensemble, la plupart des Canadiens estiment que les médias sociaux ont un impact neutre sur leur sentiment général de bien-être, 43 % d’entre eux l’affirmant. Plus de Canadiens estiment que les médias sociaux leur sont plus bénéfiques (29 %) que néfastes (20 %), mais le nombre de Canadiens qui les considèrent comme néfastes augmente. Un peu plus de Canadiens estiment que les médias sociaux sont néfastes (20 %) pour leur bien-être qu’en 2020, où 16 % les décrivaient de cette façon. De la même façon, ils sont moins nombreux à les considérer comme bénéfiques, alors qu’ils étaient 35 % à le faire en 2020.   

En mai, Facebook a annoncé des partenariats avec 14 éditeurs de nouvelles canadiens dans le cadre de son test d’innovation en matière de nouvelles. Il s’agit du plus récent exemple des partenariats de Facebook avec des organismes de presse établis dans le monde entier, alors que les gouvernements discutent pour décider si Facebook devrait payer les éditeurs pour les liens vers leur travail.  

Facebook reste l’un des principaux moyens d’accès aux informations pour les Canadiens. En 2021, 39 % des Canadiens disent qu’ils accèdent habituellement aux nouvelles en ligne par le biais de Facebook. Toutefois, il ne s’agit que de la troisième méthode la plus populaire derrière la visite directe de sites d’information (52 %) ou la recherche sur Google (49 %). 

Amazon

Les données de cette année démontrent que de plus en plus de Canadiens ont souscrit un abonnement à Amazon Prime pendant la pandémie. Cette tendance s’observe non seulement dans les chiffres des achats en ligne, mais aussi dans la popularité des plateformes de diffusion en continu en ligne. 

À l’heure actuelle, 37 % des Canadiens sont abonnés à Amazon Prime Video, dont l’accès nécessite une adhésion à Amazon Prime. Il s’agit d’une augmentation par rapport aux 24 % de l’année précédente. Amazon Prime Video se classe deuxième derrière Netflix, le fournisseur de contenu en ligne payant auquel les Canadiens sont abonnés et qui domine toujours avec 60 pour cent. Amazon Prime Video se classe devant Disney Plus, à 17 pour cent, et Crave TV de Bell, à 15 pour cent. 

Il semble que les Canadiens utilisent aussi plus fréquemment le service d’achat en ligne d’Amazon pendant la pandémie. Lorsqu’on leur demande s’ils font leurs achats auprès des détaillants mondiaux de commerce électronique plus souvent ou moins souvent, Amazon étant donné comme exemple, 52 % des Canadiens disent qu’ils le font plus souvent. Seulement 30 % des Canadiens disent qu’ils font plus souvent leurs achats chez les détaillants traditionnels qui ont aussi une boutique en ligne, et 22 % disent qu’ils font plus souvent leurs achats dans les épiceries nationales ou les grandes chaînes. 

Les résidents de la Saskatchewan étaient les moins susceptibles de dire qu’ils faisaient plus souvent leurs achats auprès de détaillants mondiaux comme Amazon, avec seulement 36 % d’entre eux, comparativement à la moyenne nationale de 52 %. La Nouvelle-Écosse se situait à l’autre extrémité du spectre, avec 56 pour cent des répondants affirmant magasiner plus souvent auprès de détaillants mondiaux. 

Netflix

Lorsque la meilleure option de divertissement est limitée par la nécessité de rester à la maison pendant la pandémie, il n’est pas surprenant que « Netflix and chill » soit le moyen préféré des Canadiens pour occuper leur temps libre. Cependant, ce terme est de plus en plus confus en raison de l’émergence récente d’autres options de vidéo en continu qui trouvent maintenant un écho auprès des Canadiens. 

Qu’il s’agisse de Netflix, Amazon Prime, Disney Plus ou d’autres options, 72 % des Canadiens disent passer au moins une heure par jour à regarder la télévision, des films ou des enregistrements audio en ligne. Environ quatre Canadiens sur dix passent plus de trois heures par jour à en visionner. Les Québécois sont les plus susceptibles de ne pas passer de temps à regarder la télévision ou des films en ligne, avec 21 pour cent d’entre eux l’affirmant. Les résidents de Terre-Neuve-et-Labrador sont les moins susceptibles de ne pas passer de temps à regarder la télévision ou des films en ligne, seulement 8 % d’entre eux le déclarant. 

72 % des Canadiens passent au moins une heure par jour à regarder du contenu en ligne diffusé en continu.  

Le gouvernement canadien envisage une nouvelle législation pour réglementer Netflix et d’autres plateformes de diffusion en continu afin de les obliger à produire et à présenter un minimum de contenu canadien, comme c’est le cas pour les diffuseurs traditionnels. Bien qu’aucune exigence de ce type ne soit actuellement en vigueur, la plupart des Canadiens recherchent déjà du contenu local lorsqu’ils regardent des vidéos en ligne. Environ six Canadiens sur dix disent qu’ils recherchent au moins occasionnellement du contenu canadien de cette façon, et un sur sept dit qu’il le fait souvent ou toujours. Possiblement motivés par des considérations linguistiques, les Québécois sont les plus susceptibles de dire qu’ils recherchent toujours ou souvent du contenu canadien (20 %). 

Google

Lorsque les Canadiens veulent trouver des nouvelles, ils se tournent encore plus souvent vers Google que vers les sites de médias sociaux.  

Environ la moitié des Canadiens disent qu’ils trouvent habituellement des nouvelles en effectuant des recherches sur Google, une méthode qui vient juste après la visite directe de sites de nouvelles spécifiques. Elle se classe loin devant les plateformes telles que Facebook, Twitter, LinkedIn, Reddit ou les blogues. Les résidents de la Colombie-Britannique et du Manitoba sont les plus susceptibles de dire qu’ils utilisent habituellement Google pour accéder aux nouvelles, avec 54 % dans les deux cas. Les résidents de Terre-Neuve-et-Labrador sont les moins susceptibles de le faire, avec seulement 40 %. 

Lorsqu’on leur demande quel est le moyen le plus courant d’accéder aux nouvelles, un Canadien sur cinq répond que c’est avec Google. Encore une fois, les résidents de la Colombie-Britannique sont les plus susceptibles de nommer Google ici, avec 26 pour cent qui l’utilisent pour accéder aux nouvelles le plus souvent. Les résidents de l’Île-du-Prince-Édouard sont les moins susceptibles de l’utiliser, avec seulement 5 %.

Pour la première fois : les Canadiens essaient de nouvelles choses en ligne

Les Canadiens ont dû envisager d’utiliser Internet comme ils ne l’avaient pas fait avant la pandémie. Une visite virtuelle chez le médecin n’est qu’un exemple des moyens par lesquels davantage d’activités se sont déplacées dans un espace numérique.  

La moitié des Canadiens disent avoir reçu des soins médicaux en ligne pour la première fois depuis le début de la pandémie. Les Manitobains étaient plus susceptibles de faire une première visite virtuelle chez le médecin, 60 % d’entre eux ayant déclaré l’avoir fait. Les résidents de l’Île-du-Prince-Édouard étaient les moins susceptibles de le faire, avec seulement 34 %.  

Les visites chez le médecin n’ont pas été la seule nouveauté que les Canadiens ont essayée en ligne cette année. Plus de la moitié des Canadiens ont participé pour la première fois à un type d’activité en ligne. La célébration virtuelle d’un anniversaire a été la nouvelle activité en ligne la plus courante, 16 % des Canadiens ayant déclaré l’avoir essayée pour la première fois. Cette activité était suivie de près par un dîner de fête (15 %), un cours d’exercice physique (14 %), un service religieux (13 %) et un concert musical (10 %). Les Manitobains étaient les plus susceptibles d’essayer une activité en ligne pour la première fois, à 58 %. Les résidents de Terre-Neuve-et-Labrador étaient les moins susceptibles d’essayer quelque chose de nouveau en ligne, à 41 %. 

La plupart des Canadiens ont assisté à un événement en ligne pour la première fois depuis le début de la pandémie.  

Fête d’anniversaire: 16%

Souper des fêtes: 15%

Cours d’exercice: 14%

Service religieux: 13%

Concert musical: 10%

Passons au numérique : les activités se déroulent davantage en ligne

En plus de se connecter à l’Internet pour essayer quelque chose de nouveau, les Canadiens se sont également retrouvés à faire davantage de choses en ligne. Qu’il s’agisse de commander de la nourriture, d’interagir avec nos banques ou de communiquer avec nos amis et notre famille, nous nous sommes tournés vers une expérience plus numérique. En fait, nous faisons tellement de choses en ligne qu’il est difficile pour beaucoup d’entre nous d’envisager de rester trop longtemps sans être connectés ou de déménager dans une région dépourvue de large bande. Même lorsque les Canadiens commenceront à avoir plus d’options à leur disposition au fur et à mesure que les restrictions liées à la pandémie seront levées, il est raisonnable de penser que certaines de ces habitudes resteront à long terme. 

Plus de la moitié des Canadiens disent passer plus de temps à regarder la télévision et des films ou à communiquer avec leur famille et leurs amis par vidéo ou téléconférence depuis le début de la pandémie. Nous sommes moins nombreux à passer plus de temps à lire des livres (31 %), à jouer à des jeux vidéo (24 %) ou à écouter des balados (20 %). 

Lorsqu’on leur a demandé avec quel type d’organisation ils communiquent le plus en ligne, 68 % des Canadiens ont choisi leur banque, ce qui en fait l’option la plus populaire, tant dans le sondage de 2020 que dans celui de cette année. Le gouvernement est le deuxième choix le plus populaire avec 48 %. Un peu plus de Canadiens ont déclaré qu’ils communiquaient en ligne avec leur lieu de travail en 2021, 44 % d’entre eux l’ayant choisi, contre 41 % en 2020. Beaucoup plus de Canadiens feront des visites virtuelles chez le médecin (28 %) en 2021, comparativement à l’année dernière (17 %), et plus de Canadiens parleront à leur compagnie d’assurance en ligne cette année (43 %), comparativement à l’année dernière (37 %).  

C’est peut-être pour cela que les gens ont du mal à s’imaginer se déconnecter d’Internet. Lorsqu’on leur demande de se projeter dans l’avenir après la pandémie, 56 % d’entre eux prévoient qu’ils se déconnecteront d’Internet aussi souvent ou moins souvent qu’aujourd’hui. Seul un tiers environ (34 %) prévoit qu’ils se déconnecteront d’Internet plus souvent après la pandémie. De même, les Canadiens ne peuvent s’imaginer déménager dans une région n’offrant pas d’accès Internet à large bande. Près de six Canadiens sur dix affirment qu’il est très improbable qu’ils achètent une maison dans un endroit sans accès à l’Internet haute vitesse. Seul un sur 10 dit qu’il est probable qu’il serait prêt à faire un tel achat. 

Une chose que les Canadiens aiment commander en ligne est la nourriture. Un Canadien sur quatre dit qu’il commande des livraisons de nourriture à domicile plus fréquemment qu’avant le début de la pandémie. Les Ontariens et les Manitobains sont les plus susceptibles de commander la livraison d’aliments, 29 % d’entre eux affirmant qu’ils le font plus fréquemment.     

Soixante-quatre pour cent des Canadiens ont commandé un plat à emporter en ligne directement à partir du site Web ou de l’application d’un restaurant, contre 53 % il y a un an. Quarante-cinq pour cent des Canadiens ont commandé un plat à emporter en utilisant un service de livraison de nourriture comme Uber Eats ou Skip the Dishes, soit une hausse par rapport à 37 % l’an dernier. La commande d’aliments en ligne dans les épiceries était également plus populaire : 31 % ont dit avoir commandé en ligne pour un ramassage en magasin et 21 % ont dit avoir commandé en ligne pour la livraison. Ces deux options étaient plus populaires qu’en 2020.  

Les abonnements à un service de boîte alimentaire ou de trousses de repas, comme HelloFresh ou Goodfood, étaient également en hausse, 17 pour cent y ayant recours cette année, contre 12 pour cent en 2020. Si l’on considère les habitudes provinciales, les Albertains sont les plus grands adeptes des plats à emporter, puisque 70 % d’entre eux commandent directement sur le site Web ou l’application d’un restaurant et 56 % utilisent un service de livraison de nourriture.  

Un Canadien sur quatre dit qu’il commande des livraisons de nourriture à domicile plus fréquemment qu’avant le début de la pandémie.  

Pendant la pandémie, certains magasins ont parfois été contraints de fermer leurs portes ou de réduire au minimum le nombre de leurs clients. D’autres, comme les épiceries, permettaient les achats en personne, mais à un volume réduit. Par conséquent, les habitudes d’achat ont changé pour privilégier les méthodes en ligne. En 2021, seuls 44 % des acheteurs en ligne déclarent qu’ils envisageraient au moins parfois de visiter un magasin physique pour ensuite effectuer un achat en ligne, contre 51 % en 2020. Les acheteurs sont plus susceptibles de passer une commande en ligne puis de la ramasser en magasin, 17 % d’entre eux déclarant qu’ils le font toujours ou souvent. 39 % déclarent qu’ils le font parfois, contre 35 % il y a un an. Seulement 16 % ne le font jamais, en baisse par rapport à 22 % il y a un an. 

Bien que les Canadiens adoptent de plus en plus leurs habitudes d’achat en ligne, nombre d’entre eux s’inquiètent toujours de leur cybersécurité en général. Environ les trois quarts d’entre eux se disent préoccupés par les logiciels malveillants lorsqu’ils utilisent Internet, et 28 % se disent très préoccupés. Il y a moins de Canadiens qui se sentent très préoccupés par les logiciels malveillants depuis 2017, alors que 40 pour cent d’entre eux le disaient. 

Un Canadien sur quatre dit avoir été victime d’une cyberattaque réussie, ce qui est également en baisse par rapport à 32 % en 2019 et 27 % l’an dernier. 

Vue du bureau à domicile : travail à distance forcé en raison de la COVID-19

En mars 2020, de nombreux lieux de travail ont fermé leurs bureaux et les employés ont dû travailler à domicile. Bien qu’il ait fallu un certain temps pour s’habituer à installer un ordinateur portable sur la table de la cuisine et à empêcher les animaux de compagnie de s’immiscer dans la vidéoconférence, de nombreux Canadiens ont fini par comprendre les avantages de ne pas avoir à se déplacer. Même si le risque d’infection par le COVID-19 diminue et que les bureaux peuvent rouvrir, nous pensons que de nombreux Canadiens seront heureux de continuer à travailler à la maison, du moins en partie.  

Le travail à domicile était une nouvelle expérience pour la plupart des Canadiens pendant la pandémie, 63 % d’entre eux affirmant que personne dans leur foyer ne travaillait à distance avant la COVID-19. Les Québécois étaient les plus susceptibles de dire qu’ils n’avaient jamais travaillé à la maison, à 70 %. Les Saskatchewanais étaient les moins susceptibles de dire que personne dans leur ménage ne travaillait à la maison, à 56 %.   

Beaucoup de gens ont pris l’habitude de travailler en pyjama. À tel point que 36 % des Canadiens disent qu’ils ne seraient pas disposés à travailler pour une organisation qui n’autorise pas le travail à distance, tandis que seulement 24 % disent qu’ils seraient prêts à le faire. Le nombre de Canadiens disposés à travailler pour une organisation qui n’autorise pas le travail à distance a légèrement diminué par rapport aux 27 % enregistrés en 2020. Certains Canadiens poussent le concept de bureau à domicile encore plus loin et s’attendent à ce que leurs employeurs commencent à couvrir une partie de leurs frais. Par exemple, 24 % ne sont pas disposés à travailler pour une organisation qui ne couvre pas leurs frais d’accès Internet à domicile, et 29 % ne sont pas disposés à travailler pour une organisation qui ne couvre pas leurs frais de téléphone mobile. 

Dans l’ensemble du pays, les Terre-Neuviens sont les plus susceptibles d’être disposés à travailler pour une organisation qui ne permet pas à ses employés de travailler à distance, 36 % d’entre eux l’ayant indiqué. Les Ontariens sont les moins susceptibles d’être disposés à le faire, avec seulement 22 % d’entre eux. 

Lorsqu’il s’agit de leurs avantages préférés du travail à domicile, 76 % des Canadiens apprécient le fait de consacrer moins de temps à leurs déplacements. Plus de six Canadiens sur dix estiment qu’ils gagnent globalement plus de temps en travaillant à domicile, et environ six sur dix estiment qu’ils économisent de l’argent. Plus de la moitié des Canadiens disent qu’ils apprécient une plus grande souplesse dans l’exécution de leurs tâches et de leurs courses. 

Connexions résidentielles : Internet à la maison

Au cours de la dernière année, la façon dont les Canadiens accèdent à Internet est restée stable en ce qui a trait aux méthodes traditionnelles. Les appareils connectés à la maison sont de plus en plus nombreux et présentent de nouvelles caractéristiques, comme des assistants à commande vocale pour nous tenir compagnie lorsque nous ne pouvons pas recevoir d’amis. 

Les Canadiens accèdent le plus souvent à Internet à l’aide d’un ordinateur de bureau ou d’un ordinateur portable, 86 % d’entre eux l’affirmant. Les smartphones ou les appareils mobiles (74 %) représentent la méthode suivant la plus courante. Seuls 42 % utilisent une tablette pour accéder à l’Internet. De plus en plus de personnes déclarent qu’elles accéderont généralement à l’internet à l’aide d’un téléviseur, 24 % d’entre elles déclarant qu’elles le feront en 2021, contre seulement 17 % en 2020. L’utilisation d’un appareil à commande vocale pour accéder à Internet est également de plus en plus courante, 15 % des personnes interrogées déclarant le faire cette année, contre 12 % l’année dernière. 

Lorsqu’on leur demande quel appareil ils utilisent le plus souvent pour accéder à Internet, 53 % des Canadiens répondent qu’il s’agit d’un ordinateur portable ou de bureau. Environ un sur trois dit qu’il s’agit d’un smartphone ou d’un appareil mobile, et 12 pour cent disent qu’il s’agit d’une tablette. 

Lorsqu’ils vont en ligne, les Canadiens déclarent qu’ils passent la plupart de leur temps à lire leurs courriels (71 %), à aller sur les médias sociaux (47 %), à lire les nouvelles (36 %) et à effectuer des transactions bancaires (36 %). 

Les personnes qui disent utiliser un appareil domestique connecté tel qu’un assistant à commande vocale pour accéder à Internet l’utilisent le plus souvent pour écouter de la musique, la radio ou des balados, 10 % d’entre elles citant cette activité. Un autre 5 pour cent utilise l’appareil pour les nouvelles et les événements courants. 

Le nombre de Canadiens qui utilisent un assistant à commande vocale comme Amazon Alexa ou Google Home augmente. En 2021, 32 pour cent des Canadiens disent posséder un tel appareil, ce qui représente une hausse par rapport à 26 pour cent il y a un an et 19 pour cent en 2019. Davantage de Canadiens utilisent également des appareils domestiques intelligents pour la sécurité de la maison, soit 20 pour cent cette année, contre 15 pour cent en 2020. Même les ampoules connectées sont achetées plus souvent, puisque 11 % des Canadiens les utilisent, contre 9 % il y a un an. 

En passant beaucoup de temps à la maison pendant la pandémie, certains Canadiens pouvaient se parler à eux-mêmes, ou du moins à leur assistant vocal. Environ un quart d’entre eux disent avoir engagé une conversation complète avec leur assistant. La plupart des Canadiens sont polis avec leur assistant, 68 % d’entre eux lui disant « s’il vous plaît » et « merci ». Cependant, 35 % des Canadiens admettent avoir perdu leur sang-froid et avoir juré contre leur appareil, soit une légère augmentation par rapport aux 32 % de l’année dernière. 

7 Canadiens sur 10 ont dit « s’il vous plaît » et « merci » à leur assistant à commande vocale. 

Besoin de vitesse : Vitesse et qualité de l’Internet

Le fait de passer beaucoup de temps à la maison avec tous nos appareils connectés nous fait passer plus de temps en ligne, et certains Canadiens ont l’impression que leur service Internet est moins efficace. Certains rehaussent leur forfait Internet pour tenter d’améliorer la situation, et de plus en plus de Canadiens souscrivent à des forfaits de données illimitées. 

Les Canadiens passent également une grande partie de leur journée en ligne, 55 % d’entre eux déclarant passer cinq heures ou plus par jour en ligne, ce qui représente une forte augmentation par rapport aux 36 % d’il y a cinq ans. L’an dernier encore, seulement 44 % des Canadiens disaient passer autant de temps en ligne. 

Tout ce temps passé en ligne peut s’accompagner d’une certaine frustration, car un Canadien sur trois affirme que son accès Internet est plus lent depuis le début de la pandémie. Les Manitobains sont beaucoup plus susceptibles de le signaler, à 45 %. Les Néo-Écossais sont les moins susceptibles de le faire, avec seulement un sur cinq. 

Un Canadien sur cinq affirme avoir rehaussé son forfait Internet à domicile depuis le début de la pandémie. Les Québécois étaient les plus susceptibles de le faire, avec 26 %, et les Canadiens de l’Atlantique étaient les moins susceptibles de le faire (à l’Île-du-Prince-Édouard, seulement 7 % l’ont fait, à Terre-Neuve-et-Labrador, seulement 8 %). 

Un tiers des Canadiens déclarent que leur Internet résidentiel est plus lent depuis le début de la pandémie.  

Un Canadien sur cinq affirme avoir rehaussé son forfait Internet à domicile depuis le début de la pandémie.  

Davantage de Canadiens optent pour les données illimitées avec leur forfait Internet, 53 % d’entre eux l’ayant en 2021, contre 45 % l’an dernier et seulement 29 % en 2016. 

Peu importe le forfait de données qu’ils ont, 81 % des Canadiens sont satisfaits de la quantité de données incluses. Le fait de disposer de données illimitées semble effectivement augmenter la satisfaction à l’égard du service Internet à l’échelle provinciale. L’Ontario, le Québec et le Nouveau-Brunswick sont les plus susceptibles de déclarer avoir des données illimitées et sont également les plus susceptibles d’être satisfaits. Cependant, aucune province ne voit plus de 9 % d’insatisfaits de la quantité de données incluses dans leur forfait, l’Île-du-Prince-Édouard étant la plus élevée dans cette catégorie.  

Arrêtez de regarder! Gestion du temps passé devant un écran

Tous les membres de la famille ont eu à augmenter leur temps d’écran quotidien pendant la pandémie. Le fait de faire plus d’activités en ligne, comme l’éducation, le travail et la socialisation, signifiait qu’il y avait moins d’occasions de faire une pause des écrans. Les parents sont conscients de l’impact que tout ce temps d’écran supplémentaire peut avoir sur leurs enfants et tentent de mettre en place une structure plus efficace. Le concept de temps d’écran lui-même évolue nécessairement, divisé entre les activités nécessaires et productives et les autres activités purement récréatives.  

Le temps d’écran a augmenté pour tous les membres de la famille pendant la pandémie, y compris pour les enfants, malgré les efforts des parents pour structurer le temps d’écran. Environ six Canadiens sur dix affirment que le temps d’écran de leurs enfants a augmenté depuis le début de la pandémie. Les Ontariens sont les plus susceptibles de dire que le temps d’écran de leurs enfants a augmenté, avec 72 % d’entre eux. Les Néo-Brunswickois sont les moins susceptibles de dire que le temps d’écran de leurs enfants a beaucoup augmenté, à 44 %. 

Selon Matthew Johnson, directeur de l’éducation chez MediaSmarts, les parents ne devraient pas s’inquiéter de passer plus de temps devant l’écran pour faire face à la pandémie. Après tout, une grande partie de ce temps a été bénéfique. 

« Outre le fait que les enfants ont besoin d’appareils numériques pour aller à l’école, nous savons qu’ils ont été une bouée de sauvetage pour rester en contact avec leurs amis et que les jeux et les vidéos ont été un moyen important de se remonter le moral, surtout lorsque les autres activités récréatives étaient limitées », explique-t-il. « Plutôt que de compter les heures et les minutes de temps passé devant un écran, il est préférable de garder un œil sur le temps sédentaire total et sur les moments et les lieux où les enfants utilisent des appareils à écran. Le fait de ne pas laisser les écrans dans les chambres à coucher et de les garder éteints pendant le temps passé en famille et au moins une heure avant le coucher favorisera une utilisation saine des technologies. » 

En 2021, 58 % des parents disent appliquer les règles relatives au temps d’écran pour les enfants de moins de 18 ans. Cette année, ces parents sont plus susceptibles de déclarer qu’ils imposent des limites en semaine, 52 % d’entre eux affirmant les avoir mises en place, contre 39 % en 2020. Il est moins courant d’avoir des règles non écrites cette année, puisque 43 % seulement disent utiliser cette approche, contre 51 % l’année dernière. Parmi les autres méthodes de contrôle du temps d’écran figurent l’établissement d’un calendrier (30 %) et la collecte des appareils (20 %).  

Lorsqu’il s’agit de gérer le temps passé devant l’écran par vos enfants, c’est leur âge qui doit dicter l’approche, selon M. Johnson. Si vos enfants ont encore moins de deux ans, les écrans doivent être limités autant que possible.  

« Ce n’est pas parce que les écrans ont nécessairement quelque chose de mauvais, mais parce que les écrans ne fournissent pas les choses dont les bébés et les tout-petits ont besoin pour se développer - l’interaction avec d’autres personnes et les occasions d’explorer le monde qui les entoure », explique-t-il. « Il y a une exception pour le clavardage vidéo avec des personnes qu’ils connaissent déjà, comme des proches, qui semblent apporter un certain bénéfice. » 

En ce qui concerne les enfants plus âgés, ce qui compte plus que le temps qu’ils passent sur l’écran, c’est ce qu’ils font sur cet écran, ajoute M. Johnson. Les parents devraient encourager les activités sociales qui sont éducatives et créatives ou les activités actives, comme un jeu de danse ou une promenade dans le quartier motivée par Pokémon Go. 

Étant donné toutes les exigences qui attirent notre attention sur l’écran, environ la moitié des Canadiens disent que le plus long moment qu’ils ont réussi à passer sans être en ligne est moins d’une journée. L’année dernière, seuls 40 % des Canadiens ont déclaré la même chose. En 2021, près d’un Canadien sur cinq affirme que la période la plus longue qu’il ait passée sans être en ligne est de cinq heures ou moins, ce qui nous amène à nous demander si les gens dorment suffisamment. 

La moitié (49 %) des Canadiens disent que le plus long moment qu’ils ont réussi à passer sans être en ligne est moins d’une journée au cours des 12 derniers mois.   

De nombreux Canadiens n’essaient même pas de faire une pause en ligne, 36 % d’entre eux déclarant ne jamais essayer de se débrancher, contre 29 % en 2020. Pour ceux qui ne se déconnectent que rarement ou jamais, les raisons les plus courantes pour lesquelles ils restent branchés sont les suivantes : « il est plus facile de rester connecté » (37 %), de rester connecté à la famille (34 %), de rester connecté aux amis (33 %) et de rester connecté au travail (23 %). De plus, 15 % des Canadiens disent qu’ils sont dépendants d’Internet.  

Pour ceux qui peuvent prendre une pause parfois ou souvent, les raisons les plus courantes de se débrancher sont les suivantes : se détendre (48 %), éviter de perdre du temps (42 %), se ressourcer (38 %), se concentrer sur les relations en personne (30 %) et améliorer le sommeil (30 %).   

Les enfants passent beaucoup plus de temps sur les écrans pour diverses raisons, notamment pour jouer à des jeux (50 %), pour l’école (43 %) et pour regarder la télévision (35 %). 

Les adultes passent également plus de temps devant les écrans, 63 % des Canadiens estimant que leur propre temps d’écran a augmenté depuis le début de la pandémie. Cela inclut 27 % des Canadiens qui estiment que ce temps a beaucoup augmenté. 

Les Canadiens disent passer plus de temps devant un écran pour des activités telles que regarder la télévision (38 %), socialiser via des applications de messagerie et de clavardage (25 %), travailler (22 %), faire des achats (21 %) et socialiser par vidéoconférence (20 %). Les résidents du Québec, de l’Île-du-Prince-Édouard et de Terre-Neuve-et-Labrador sont les plus susceptibles au Canada de dire qu’ils passent leur temps d’écran à socialiser sur des applications de clavardage et de messagerie.   

Alors que les restrictions de la pandémie se lèvaient, et que davantage d’activités deviennent disponibles, M. Johnson encourage tous les gens monde à se demander s’ils n’ont pas créé de mauvaises habitudes avec les écrans dont ils devraient se défaire.  

« Nous devons absolument profiter de cette occasion pour réfléchir à la façon dont nous et nos enfants utilisons les appareils à écran. Beaucoup de gens ont découvert de nouvelles activités sur écran - des leçons de guitare sur YouTube aux excursions virtuelles - qui ont apporté beaucoup de richesse à nos vies », dit-il. « En même temps, nous avons peut-être pris de mauvaises habitudes que nous devons corriger. En tant que parents, nous devrions commencer par examiner les messages que nous envoyons en utilisant nos propres écrans. Ce que nous faisons envoie un message plus fort que ce que nous disons. » 

Moins de lèche-vitrine, plus de magasinage à l’écran : Les tendances du commerce électronique au Canada

Comme nous l’avons vu dans notre section consacrée à Amazon, les plus grands détaillants mondiaux ont été les gagnants de la pandémie en ce qui concerne les acheteurs canadiens. Leurs rapports financiers confirment que c’est également le cas dans le monde entier. Même si les géants du commerce électronique profitent d’une époque où il n’est pas possible de faire des achats dans des environnements de vente au détail physiques, nous constatons que de nombreux Canadiens essaient également de dépenser leur argent chez les petites entreprises. Lorsque nous pourrons revenir aux achats en magasin, la plupart des Canadiens le feront avec empressement, car cela demeure leur préférence. 

Les Canadiens sont plus susceptibles de faire leurs achats principalement dans les grandes chaînes de magasins, 40 % d’entre eux déclarant que c’est leur habitude pour la nourriture et d’autres articles. Seulement 12 % des Canadiens disent faire leurs achats principalement chez les petites entreprises locales. Cependant, 37 % disent qu’ils font leurs achats à la fois dans les entreprises locales et dans les grands magasins. Les Saskatchewanais sont les plus susceptibles de dire qu’ils font principalement leurs achats dans les petites entreprises, avec 22 % d’entre eux. 

En ce qui concerne les achats en ligne, presque tous les Canadiens disposant d’une connexion Internet y participent, 88 % d’entre eux ayant déclaré avoir effectué un achat en ligne au cours des 12 derniers mois. Parmi ces acheteurs en ligne, seulement 31 pour cent disent préférer faire des achats en ligne plutôt qu’en magasin, et 38 pour cent disent qu’ils préfèrent encore faire des achats en magasin. Ces chiffres sont cohérents avec les résultats de notre sondage de 2020, par rapport à 2019, où il y avait une légère préférence pour les achats en ligne, 38 pour cent d’entre eux disant qu’ils les préféraient. 

La familiarité avec les paiements mobiles ou les portefeuilles numériques reste stable, 76 pour cent des Canadiens affirmant avoir entendu parler d’un tel service, comme Apple Pay, par exemple. Les Québécois sont les moins susceptibles de connaître les portefeuilles numériques, puisque seulement 65 % d’entre eux disent en avoir entendu parler. 

Favorisons les achats locaux : Acheter des produits canadiens sur l’Internet mondial

Les Canadiens font peut-être plus d’achats en ligne pendant la pandémie, mais ils veulent tout de même chercher et soutenir les détaillants canadiens lorsque c’est possible. Les mesures de confinement ont eu un impact considérable sur les entreprises locales, et il y a un désir d’aider les magasins qui arborent le drapeau à s’adapter aux affaires dans le monde numérique. Les Canadiens ont démontré qu’ils étaient prêts à faire preuve de cohérence pour trouver des sites Web canadiens avec lesquels faire des affaires. Ce n’est pas étonnant puisque les Canadiens font davantage confiance à ces sites et estiment que leur expérience avec eux est comparable à celle de la concurrence internationale. 

Sept Canadiens sur dix disent préférer faire des achats en ligne auprès de détaillants canadiens lorsqu’ils ont le choix. Il s’agit d’une hausse par rapport à 68 % en 2020 et à 64 % en 2019. Les résidents de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse sont les plus enclins à faire appel à la population locale pour leurs achats en ligne, 79 % d’entre eux affirmant que c’est leur préférence dans les deux provinces.   

« Je me sens très patriote et fier d’entendre qu’autant de Canadiens continuent de dire qu’ils préfèrent faire leurs achats en ligne auprès de détaillants canadiens lorsqu’ils en ont le choix », déclare Avery Swartz, consultant en marketing numérique et chef de la direction de Camp Tech. « La meilleure façon pour un détaillant canadien de se distinguer des autres détaillants en ligne est d’avoir un nom de domaine .CA. C’est en quelque sorte le moyen numéro un de montrer que vous êtes canadien. »  

Selon Mme Swartz, les magasins canadiens peuvent également attirer l’attention de leurs clients en indiquant clairement qu’ils sont basés au Canada sur leur site Web et dans leurs publications sur les médias sociaux. En indiquant clairement les régions vers lesquelles vous expédiez vos produits, vous contribuerez à l’optimisation des moteurs de recherche et vous pourrez cibler les régions géographiques auxquelles vous vendez vos produits à l’aide de publicités de recherche et sur les médias sociaux. N’hésitez pas à leur répéter que vous êtes fier d’être canadien et que vous aimez les acheteurs canadiens. 

« Cela permet de s’ancrer dans le cerveau des acheteurs pour qu’ils se souviennent de vous la prochaine fois qu’ils chercheront quelque chose et voudront acheter directement auprès d’un détaillant canadien », dit-elle.  

Pourquoi les Canadiens recherchent-ils des magasins canadiens en ligne? Cinquante-cinq pour cent des Canadiens ont déclaré qu’ils le faisaient pour profiter de l’économie canadienne ou soutenir les entreprises locales. Ce chiffre est en hausse par rapport aux 48 % qui ont déclaré la même chose dans le sondage de l’année dernière. Parmi les autres raisons d’effectuer des achats dans le pays, citons le fait de payer avec le dollar canadien ou le taux de change à 13 % et d’éviter les frais de douane ou les droits de douane à 12 %. Parfois, le simple fait d’être Canadien est une raison suffisante, puisque 59 % des Canadiens affirment avoir délibérément fait un achat en ligne auprès d’un détaillant canadien plutôt que d’un détaillant américain ou international au cours des 12 derniers mois. 

« Je pense qu’il existe un véritable esprit de solidarité entre les Canadiens, en particulier pendant la pandémie », a déclaré Mme Swartz. « Alors que nous commençons, espérons-le, à sortir de la pandémie, il est très important pour nous tous d’avoir une reprise canadienne. Je pense que les Canadiens sont vraiment très fiers et veulent que cela se produise. Ils savent que soutenir les entreprises locales en est un élément clé. » 

Pour ceux qui achètent au Canada, 55 % disent que l’expérience d’achat avec eux a été à peu près la même que celle vécue lors d’achats similaires aux États-Unis ou ailleurs. Par ailleurs, 35 % ont déclaré que l’expérience était meilleure. 

« Il y a vraiment un problème avec le fait que les gens veulent opter pour l’expérience en ligne la plus pratique », explique Mme Swartz. « Ils veulent trouver le fournisseur qui offre le meilleur prix ou la meilleure valeur. Ils regardent aussi des choses comme les frais d’expédition. Cependant, cette expérience d’achat en ligne est tellement, tellement importante. » 

Certains concurrents internationaux ont bien perfectionné leur expérience client, dit-elle. Il est donc bon de voir qu’un si grand nombre d’acheteurs trouvent que les détaillants canadiens sont tout aussi intéressants, voire meilleurs. Pour les magasins qui tentent de s’améliorer, elle suggère d’apprendre à connaître leur clientèle autant que possible. Envisagez de former un groupe consultatif de clients et faites appel à eux pour tester de nouvelles idées ou des révisions de l’expérience de commerce électronique.  

« C’est une bonne idée d’avoir des personnes avec qui vous pouvez faire une sorte de vérification, leur demander ce qu’elles en pensent », conseille Mme Swartz.  

En ce qui concerne la sécurité et la protection de la vie privée, les Canadiens se disent plus à l’aise pour faire des achats sur les sites Web des détaillants ou des gouvernements canadiens que sur les sites Web des détaillants américains. Environ trois Canadiens sur quatre se disent parfaitement à l’aise de faire un achat sur un site Web de vente au détail canadien, 69 % se disent à l’aise sur un site Web gouvernemental et seulement la moitié se disent à l’aise sur un site Web de vente au détail américain. 

Dans la perspective de la transition post-pandémique, Mme Swartz estime qu’il vaut la peine de prendre un moment pour célébrer ce que les entreprises ont pu accomplir.  

« Je tiens à saluer toutes les petites, moyennes et même grandes entreprises qui ont survécu pendant la pandémie, ce fut une période si difficile », dit-elle. « J’ai vu tant de gens être si créatifs et si résilients dans les façons dont ils essaient de se connecter avec leurs clients. » 

À CIRA, nous voyons cette résilience reflétée dans le nombre d’enregistrements de domaines .CA qui ont eu lieu l’année dernière. Au cours de l’année de la pandémie, les petites entreprises canadiennes ont dû pivoter rapidement pour obtenir une vitrine en ligne. Par conséquent, nous avons vu les enregistrements de domaines .CA monter en flèche, passant d’environ 2,8 millions d’enregistrements de domaines en mars 2020 - lorsque la pandémie a commencé - à plus de 3,1 millions d’enregistrements un an plus tard. 

Selon Mme Swartz, une tendance qui s’est dégagée de la pandémie et qui devrait perdurer est l’effort que font les entreprises pour rencontrer leurs clients là où ils se trouvent. Qu’il s’agisse d’organiser la livraison à domicile pour les clients, d’organiser le ramassage dans un magasin local ou même d’intégrer les achats directement dans un flux de médias sociaux, tout cela rend l’expérience d’achat en ligne plus omniprésente et plus facile.  

Conclusion

La pandémie de COVID-19 a marqué une période d’expérimentation en ligne pour les Canadiens. Les étudiants, les patients, les familles et les entreprises de toutes tailles - parmi beaucoup d’autres - ont adopté de nouvelles techniques et technologies pour garder la tête hors de l’eau. Ils ont essayé de nouvelles choses en ligne pour la première fois et ont passé plus de temps que jamais à faire des choses familières. Bien que la voie à suivre pour la reprise économique du Canada après une pandémie soit incertaine, nous espérons que les données contenues dans le présent rapport pourront donner un aperçu de ce qui pourrait arriver. De nombreuses caractéristiques de la vie en période de pandémie sont probablement là pour rester, mais nous ne savons pas encore lesquelles. Nous continuerons de suivre de près l’évolution des Canadiens qui renégocieront les limites de leurs routines traditionnellement hors ligne avec notre nouveau monde, plus connecté, à l’avenir. 

À propos de ce rapport

CIRA a produit le Dossier documentaire sur Internet au Canada 2021 grâce à un sondage en ligne mené par The Strategic Counsel. Le but de l’étude de CIRA est d’identifier les tendances dans l’utilisation de l’Internet au Canada. Au total, 2 022 adultes canadiens (de 18 ans et plus) ont répondu au sondage, mené en mars 2021. L’échantillon du sondage est pondéré proportionnellement à la population de chaque province. Il est également proportionné par âge et par sexe. Lorsque les pourcentages utilisés pour représenter les réponses au sondage ne totalisent pas exactement 100 %, cela est dû aux arrondis. Vous pouvez trouver les résultats complets de l'enquête ici.