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  • État de l'internet

De nouvelles données montrent ce que veulent les Canadiens à mesure que les bureaux rouvrent dans tout le pays

Par Tanya O'Callaghan
Senior Manager, Communications

Chaque année, CIRA commande un sondage annuel explorant la façon dont les Canadiens utilisent Internet, et publie les informations dans une nouvelle édition du Dossier documentaire sur Internet au Canada. Cette année, CIRA publie une série d’articles de blogues basés sur les constatations du sondage du Dossier documentaire sur Internet au Canada 2022. Le blogue qui suit est le troisième des quatre de la série.


Les bureaux partout au Canada rouvrent leurs portes et invitent leurs employés à revenir tandis que les restrictions pandémiques sont levées à l’échelle du pays. Mais après deux ans de télétravail rendu possible grâce à Internet, beaucoup se demandent peut-être ce que veulent réellement les employés alors que la pandémie tire à sa fin.

Il y a beaucoup d’avantages à travailler dans des locaux de bureau physiques. Le fait que les gens se retrouvent ensemble en personne est idéal pour la collaboration, et les employés peuvent être immergés dans la culture d’entreprise et à l’abri des distractions que peuvent représenter le linge sale ou un divan confortable. Pour ce qui est des travailleurs, certains sont attachés au confort et à la commodité du travail à domicile, tandis que d’autres souhaitent peut-être une séparation plus claire entre le travail et leur vie personnelle.

L’une des principales raisons pour lesquelles le télétravail est plus confortable est le code vestimentaire flexible. Les Canadiens ont échangé leurs vestons et leurs pantalons contre des chandails à capuchon et des pantalons d’entraînement pendant le télétravail. Six Canadiens sur dix disent porter des vêtements de détente ou de sport presque tous les jours lorsqu’ils travaillent à distance. Seuls 17 % des Canadiens affirment qu’ils n’en portent presque jamais ou jamais (ce qui peut vous amener à vous demander : que portent-ils exactement?).

 

Un autre gros avantage est plus de temps passé avec vos compagnons à quatre pattes. Vos collègues ne vous manquent peut-être pas tant que ça si vous avez un chat ou un chien pour vous tenir compagnie, et 41 % des télétravailleurs déclarent avoir un animal de compagnie à la maison. Mais après quelques années de télétravail, vous êtes peut-être tanné(e) de voir Minou marcher devant la caméra lors des réunions de travail. Un tiers des propriétaires d’animaux disent que leur compagnon apparaît devant la caméra au moins quelques jours par semaine.

Les animaux de compagnie qui cherchent à attirer l’attention ne sont pas le seul inconvénient du travail à domicile. Le télétravail entraîne souvent de nouvelles dépenses : 36 % des Canadiens déclarent avoir acheté une chaise de bureau, 27 % ont investi dans un nouveau bureau, 23 % ont acheté une nouvelle souris d’ordinateur et 22 % ont acheté un casque avec microphone.

Quatre Canadiens sur dix affirment également travailler plus d’heures par semaine depuis qu’ils ont commencé à travailler à distance. Pour encore 43 % de Canadiens, leurs heures de travail sont restées les mêmes, et seulement 11 % affirment que leur nombre d’heures a diminué. L’absence de séparation entre le bureau et la maison s’avère difficile à gérer pour certains travailleurs.

Il ne s’agit pas seulement du nombre d’heures de travail, mais également du moment de la journée pendant lequel ils travaillent. Trente pour cent des Canadiens affirment travailler davantage le soir, tandis que 21 % d’entre eux affirment travailler plus tôt dans la journée. Environ un Canadien sur six travaille également plus de jours de fin de semaine. Certes, 43 % des Canadiens reconnaissent que leurs horaires sont maintenant plus flexibles, car le fait de ne pas avoir à travailler de 9 à 5 tous les jours peut être un avantage.

La flexibilité peut également signifier de faire plusieurs tâches simultanément pendant les réunions. Les Canadiens constatent que certaines réunions peuvent être surveillées alors qu’ils effectuent une série d’activités, y compris la transmission de messages directs à des collègues (47 %), l’utilisation des toilettes (42 %), le travail sur d’autres projets ou tâches (39 %) ou simplement faire les cent pas dans la maison (35 %). On peut donc comprendre pourquoi 39 % des travailleurs répondent « cela dépend » lorsqu’on leur demande si la norme est que la caméra soit allumée ou éteinte lors des réunions par vidéoconférence de leur organisation. Un autre 36 % des Canadiens affirment que les caméras sont généralement allumées pendant les réunions vidéo, et 19 % affirment qu’elles sont généralement éteintes.

Le télétravail a manifestement ses hauts et ses bas. Mais pour beaucoup de gens qui ont d’abord été contraints de travailler à domicile, il s’agit maintenant de leur nette préférence. La possibilité de faire du télétravail est si importante que 39 % des Canadiens affirment qu’ils ne seraient pas disposés à travailler pour une entreprise qui n’autorise pas les employés à faire du télétravail au moins partiellement, alors que seulement 23 % seraient prêts à l’accepter.

Alors que la grande majorité des Canadiens ont hâte de revenir à la « normale » après deux ans de perturbations liées à la pandémie, le télétravail semble faire partie de la nouvelle routine que beaucoup souhaitent conserver. Les dirigeants d’entreprise devront tenir compte de ce désir lorsqu’ils conçoivent l’avenir du travail au sein de leurs organisations.

À propos de l’auteur
Tanya O'Callaghan

Tanya est CIRA’s Vice-president, Community Investment, Policy and Advocacy.

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