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Déclaration de CIRA lors de la première consultation des parties prenantes sur le Pacte numérique mondial

Intervention de CIRA lors de la première réunion des consultations informelles sur le Pacte numérique mondial de l’Envoyé·e pour les technologies de l’ONU.
Par Sabrina Wilkinson

Les remarques suivantes ont été prononcées virtuellement le 12 février, 2024, lors de la première réunion des consultations informelles sur le Pacte numérique mondial 

Cher·ères coanimateur·rices et cher·ères collègues,  

L’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet – CIRA – est un organisme sans but lucratif dont le mandat premier concerne l’exploitation sûre, stable et sécuritaire du domaine .CA et des technologies sous-jacentes, comme le système de nom de domaine (DNS).  

Nous participons depuis longtemps à la gouvernance mondiale de l’Internet et faisons office de secrétariat du Forum canadien sur la gouvernance de l’Internet, l’initiative nationale du Forum sur la gouvernance de l’Internet (Internet Governance Forum, IGF) dirigé par les Nations Unies. 

CIRA se félicite d’avoir la possibilité de participer à ces consultations des parties prenantes sur le Pacte numérique mondial au sein de la communauté technique. 

À notre avis, le Pacte peut refléter une vision commune de la coopération numérique mondiale dans son soutien explicite au modèle multipartite de gouvernance de l’Internet.  

Tous les groupes qui s’intéressent à l’avenir de l’Internet – société civile, gouvernements, universités, communauté technique, secteurs privés et utilisateur·rices – devraient avoir l’occasion de participer, sur un pied d’égalité, à sa gouvernance.  

Les structures existantes, comme le Forum sur la gouvernance de l’Internet, sont les mieux placées pour rassembler ces parties prenantes afin de renforcer le modèle multipartite. Nous n’appuyons pas l’introduction de nouveaux forums, tels que le Forum de coopération numérique (FCN) proposé.  

Malgré les bonnes intentions, un FCN pourrait reproduire ou rendre redondants des éléments clés des processus multipartites ─ tels que l’IGF et ses travaux intersessions ─ et amener les gouvernements à se concentrer sur les dialogues et la coordination autour de la gouvernance de l’Internet. Les opinions d’autres groupes de parties prenantes, y compris ceux qui font partie intégrante de l’exploitation quotidienne de l’Internet, seraient mises de côté et pourraient être minées.  

En rassemblant un large éventail de parties prenantes diversifiées sur le plan régional pour organiser des discussions sur l’Internet et les questions connexes, l’IGF reflète la transparence et l’inclusion intégrées au modèle multipartite. La riche expertise et les connaissances uniques apportées par ces groupes ne peuvent pas être reproduites dans des environnements multilatéraux.  

Nous reconnaissons qu’il y a des préjudices complexes et variés associés à l’Internet, mais nous croyons également aux promesses, aux possibilités et aux succès indiscutables de cette technologie et nous les soutenons. Malgré ses défis, l’Internet a joué et continuera de jouer un rôle clé dans la poursuite des objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations Unies (ONU).  

Selon nous, une participation pertinente de tous les groupes de parties prenantes – et d’égal à égal entre eux et avec les gouvernements – est la meilleure façon de favoriser l’énorme potentiel et les occasions que présente l’Internet, en 2024 et dans les années à venir. De plus, elle est fondamentale pour l’objectif explicite du Pacte, soit un « avenir numérique ouvert, libre et sécurisé ».

Merci.  

À propos de l’auteur
Sabrina Wilkinson

Sabrina est la gestionnaire du programme de politiques de CIRA, où elle élabore et défend des positions politiques dans la poursuite d’un Internet fiable. Sabrina est titulaire d’un doctorat en médias et communications de Goldsmiths, Université de Londres.

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