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iSTEAM : une subvention de CIRA à la rencontre de la littératie numérique et de la créativité autochtone

Par Brooklin Kennedy

Au cours des huit dernières années, le programme de subventions de CIRA a permis de financer 185 projets Internet communautaires partout au Canada. Notre rôle dans le domaine des subventions nous a offert l’occasion unique de financer une variété de projets qui ont contribué à façonner le paysage numérique canadien. Nous explorons le projet de l’un des récipiendaires d’une subvention et le rôle joué par CIRA afin de souligner l’incidence d’une subvention de CIRA afin d’encourager des groupes provenant de partout au Canada et cherchant à combler le fossé numérique à soumettre une demande.

Le STEAM Centre se situe dans la petite ville de St Thomas, en Ontario. Fred Cahilll, directeur général, et Dakota Ireland, éducatrice du programme, entre autres, ont créé un espace consacré à l’enseignement de compétences en sciences, en technologie, en ingénierie, en art et en mathématiques aux élèves. Le centre offre de nombreuses occasions d’apprentissage pratique, notamment grâce à des visites d’installations et à des ateliers.

Pourquoi le STEAM Centre a-t-il présenté une demande de subvention de CIRA? Depuis sa création, le Centre vise particulièrement à offrir un programme en littératie numérique aux élèves de l’Antler River Elementary School, située sur le territoire de la Première Nation chippewa de la Thames. L’équipe a senti le besoin d’offrir un programme aux jeunes autochtones à risque et issus de familles à faible revenu de la communauté et de combler les lacunes en matière de littératie numérique des élèves de niveau primaire locaux. Grâce à cette vision combinant le savoir autochtone et l’éducation à la littératie numérique axée sur les STIAM, le projet iSTEAM a vu le jour. 

Le projet s’adressait initialement aux élèves de 10 à 13 ans de l’Antler River Elementary School, mais il s’est rapidement élargi afin d’inclure les élèves de la Standing Stone Elementary School. Ce programme ayant pour objectif de fusionner le programme d’enseignement et les nouvelles technologies proposait des ateliers hebdomadaires pendant l’année scolaire et un camp d’été de trois jours. Les ateliers encourageaient les élèves à développer de nouvelles compétences en littératie numérique ainsi qu’à améliorer leurs compétences générales, comme la réflexion critique. Les principales activités des ateliers comprenaient l’apprentissage de vidéos image par image, la programmation de jeux vidéo et l’utilisation d’applications numériques de dessin. En enseignant des compétences liées aux STIAM à une génération de jeunes autochtones, l’équipe espérait favoriser une meilleure accessibilité à l’art et à la culture autochtones dans cette ère numérique.

Le projet iSTEAM devait être lancé en 2020, mais l’équipe du Centre a soudainement dû faire face à la pandémie et à toutes les difficultés qu’elle a entraînées. Malgré tous ces obstacles, elle est parvenue à lancer le programme et a même dépassé toutes les attentes. La pandémie a été très difficile pour les éducateurs et les élèves, mais l’équipe n’a pas laissé ces difficultés entraver l’expression créative favorisée par ses ateliers de littératie numérique. Les ateliers en personne, y compris le camp d’été, ont plutôt été offerts au format asynchrone en ligne, et les animateurs se sont efforcés de rendre les séances intéressantes et amusantes. « Dans un environnement où les élèves sont fatigués et stressés, le projet iSTEAM offre l’occasion de gagner un peu de contrôle, de façonner un projet spécial qui crée un sentiment d’accomplissement, ce qui est très important », a remarqué fièrement M. Cahill.

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi le STEAM Centre a décidé de soumettre une demande de subvention de CIRA, il a expliqué qu’il s’agissait apparemment de la seule source de financement non gouvernementale pour les communautés autochtones cherchant à financer des programmes de littératie numérique. Les options limitées de financement pour des projets de littératie numérique et le besoin grandissant de renforcer les compétences numériques accentué par la pandémie sont devenus une source de préoccupation importante au Canada. Comme ces dernières années, le programme de financement de CIRA accorde cette année une priorité aux projets profitant aux communautés autochtones.

M. Cahill et Mme Ireland souhaitaient mettre sur pied un programme ciblant l’esprit créatif des élèves autochtones dans la communauté. Ainsi, ils incitent les élèves à approfondir leurs compétences en littératie numérique tout en ayant le plaisir de réaliser un projet plutôt qu’en apprenant simplement une compétence. M. Cahill souligne la nécessité d’explorer l’idée de « merveille » en donnant aux élèves la possibilité d’utiliser leur créativité innée et de la canaliser dans un projet numérique : « Il est extrêmement important de chérir, d’apprendre et de comprendre les éléments culturels qui sont à la fois fragiles et profonds. Lorsque vous les associez à la littératie numérique et aux outils de l’avenir, cela crée des possibilités extraordinaires d’inclusion et de croissance. » Étant donné que le numérique sera de plus en plus présent dans nos vies, le projet iSTEAM représentait une façon d’offrir aux élèves la confiance nécessaire pour poursuivre leurs efforts créatifs dans un milieu en ligne.

Le programme de subventions de CIRA cible quatre secteurs de financement : la littératie numérique, le leadership communautaire, l’infrastructure et la cybersécurité. Notre appel de demandes annuel est maintenant ouvert, et ce, jusqu’au 13 avril à 14 h (HE). Pour en apprendre davantage sur les critères d’admissibilité des projets et la façon de soumettre une demande de subvention de CIRA, visitez notre site Web : https://www.cira.ca/fr/programme-dinvestissement-communautaire/subventions

 

À propos de l’auteur
Brooklin Kennedy

Brooklin est spécialiste des subventions au sein du Programme d’investissement communautaire de CIRA. Elle se joint à CIRA pour un stage coopératif en tant qu’étudiante de troisième année à l’Université d’Ottawa poursuivant un diplôme en développement international et mondialisation. Elle s’intéresse particulièrement au domaine du financement à but non lucratif et à la dynamique des relations entre les bailleurs de fonds et les bénéficiaires.

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