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Quatre questions pour le père de CIRA, le Dr Michael Binder

Avant que le Dr Michael Binder éteigne son téléphone et commence une retraite bien méritée, nous lui avons posé quelques questions sur son rôle dans la création de CIRA.
Par Spencer Callaghan
Communications manager

Avant que le Dr Michael Binder éteigne son téléphone et commence une retraite bien méritée, nous lui avons posé quelques questions sur son rôle dans la création de CIRA.

Le Dr Michael Binder, l’auteur de la tristement célèbre lettre du cartable qui a mené à la création de l’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet, a annoncé sa retraite. Avant qu’il éteigne son téléphone et commence une retraite bien méritée, nous lui avons posé quelques questions sur son rôle dans la création de CIRA.

1. Quelles sont les circonstances qui vous ont amené à rédiger la tristement célèbre lettre du cartable?

À l’époque, l’ICANN discutait de démocratisation des noms de domaine et des codes de pays, et un groupe de techniciens canadiens, y compris certains chercheurs universitaires (de l’UBC), a décidé qu’il était temps de protéger le concept .CA, plutôt que de favoriser uniquement l’utilisation de .com. Les chercheurs ne savaient pas à qui confier la responsabilité du .CA. Ils nous ont approchés (chez Industrie Canada), car nous avions établi une relation continue avec eux et nous avons décidé qu’il n’y avait pas de vrai précédent à cette situation. Personne ne savait vraiment ce que l’Internet deviendrait ou comment il allait être géré. Nous avons donc rédigé cette lettre qui donnerait à ce groupe l’autorité de procéder avec la bénédiction du gouvernement.

Bien que certaines personnes aient remis en question notre autorité de prendre une telle décision, je crois que le temps a démontré qu’il s’agissait d’une bonne idée. Cette lettre a servi de base pour créer CIRA et maintenant CIRA est une structure indépendante qui remplit bien son rôle.

J’ai toujours aimé le concept de « dirigé par l’industrie, poussé par le gouvernement », et il s’agissait d’une situation où l’industrie voulait prendre les choses en main et le gouvernement leur a donné le pouvoir de le faire plutôt que de la transformer en agence gouvernementale.

2. Aviez-vous prévu que CIRA et le .CA deviendraient ce qu’ils sont aujourd’hui?

Les États-Unis sont arrivés en premier avec .com, donc la question était de savoir si .CA pourrait être rentable en tant qu’entité autonome. Nous pensions que les codes de pays deviendraient populaires auprès de la population canadienne et des services canadiens. C’était vraiment ce que nous espérions et je pense que nos espoirs se sont réalisés. Nous estimions que la différenciation géographique pour le Canada en ligne serait attrayante par rapport au .com qui n’était pas associé à une géographie particulière. C’est formidable de voir/savoir que le domaine de premier niveau .CA est là pour rester et qu’il poursuit sa croissance.

3. Si vous réfléchissez à votre carrière, comment votre rôle dans la création de CIRA se classe-t-il dans vos réalisations?

Lorsque nous avons initialement mis CIRA en place, nous ne pensions pas que c’était un exploit. Pour nous, c’était nécessaire afin de protéger les intérêts canadiens. Tout au long de ma carrière, j’ai toujours été à l’affût de ce qui était dans le meilleur intérêt de la population canadienne, et c’est pourquoi j’ai personnellement poussé si fort pour créer CIRA. Nous savions que les enfants allaient utiliser l’Internet, et nous pensions également qu’il s’agirait d’un outil important pour l’éducation et le savoir, c’est pourquoi il était si important que les Canadien·nes puissent y accéder. Notre objectif a toujours été de nous assurer que le Canada développe les compétences de prochaine génération dont les travailleurs auraient besoin. Nous avons réalisé que nous étions en train de créer un nouveau domaine et nous voulions nous assurer que le Canada avait les compétences nécessaires pour réussir. Le Canada a bien réussi dans les domaines de l’innovation et de la technologie, et je pense que nous sommes partiellement responsables de cela.

Si vous me demandez si je suis content d’en faire partie? Oui, je le suis. Nous faisions la promotion de l’économie numérique alors que personne ne savait ce qu’était Internet.

4. Quelle est la prochaine étape pour vous?

Les gens me posent souvent la question et ma réponse est toujours la même – comment le saurais-je, je n’ai jamais pris ma retraite auparavant.

Ce sera comme tout le reste, j’essaierai de m’ajuster et d’apprendre en quoi consiste la vie en tant que retraité. Je suis certain de trouver des choses à faire, j’ai beaucoup d’intérêts. Au cours des premiers mois, j’ai hâte de me retrouver dans un état d’inertie.

REMARQUE : Cette entrevue a été raccourcie pour en clarifier le contenu.

À propos de l’auteur
Spencer Callaghan

Spencer Callaghan gère les communications des produits pour CIRA. Auteur et ancien journaliste, il a acquis tout au long de sa carrière de l’expérience en technologie ainsi que dans les milieux des OSBL et des agences. Ses domaines d’expertise comprennent le marketing de contenu, les médias sociaux, l’image de marque et les relations publiques.

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