Lors de notre assemblée générale annuelle tenue en avril, au-delà de sa survie depuis quatre ans, plusieurs étapes marquantes du QIX ont été célébrées.
En avril, je me suis rendu à Montréal pour l’Assemblée générale annuelle du QIX, le point d’échange Internet (IXP) de Montréal. Ce voyage, je l’ai fait pour la première fois il y a quatre ans et demi.
Lorsque je suis arrivé à l’ACEI en 2012, notre chef de la direction, Byron Holland, m’a demandé de collaborer avec notre dirigeant principal de la technologie, Jacques Latour, et notre collègue Rock Chantigny à l’établissement de nouveaux IXP au Canada. Notre premier arrêt au cours de ce périple, à la fois au sens littéral et figuré, fut Montréal. Par la suite, nous avons répété ce voyage à Winnipeg, à Calgary, à Vancouver, à Halifax et à Moncton, mais comme on dit, il n’y a pas de deuxième première fois.
À Montréal, il existait déjà un petit groupe attaché à cette idée, qui gravitait autour d’une leader à la fois directe et obligeante, Sylvie LaPerrière. Sylvie fût la première, et à date la seule présidente du QIX depuis son lancement en 2013 comme organisation à but non lucratif. Je dis « nous », parce que l’invitation à siéger au conseil du QIX m’a flatté, surtout vu mon bagage technique limité.
Mon expérience au QIX, une entreprise dirigée par la communauté, s’est révélée formidable pour moi. Un IXP exploité par le Réseau d’informations scientifiques du Québec (RISQ), le réseau québécois de la recherche et de l’éducation, existait déjà à Montréal en 2012. Je serai toujours reconnaissant au directeur général du RISQ, Michel Vanier, d’avoir soutenu nos premières tentatives de lancement d’un IXP ouvert. Bien d’autres auraient vu notre projet dans une optique de concurrence. Mais il y a plutôt vu une occasion pour Montréal et la région de rehausser la qualité et la sophistication de leur infrastructure numérique. L’idée l’a tout de suite enthousiasmé.
Quand nous avons lancé le QIX au début de 2013, le RISQ en était le gestionnaire. Mais, en réalité, Michel et le RISQ sont les partenaires de cette expérience sensationnelle. Nous avons conservé l’infrastructure existante au RISQ en y ajoutant un second commutateur, à quelques pas de là. Le QIX n’emploie personne, et son conseil d’administration est constitué de bénévoles. Le RISQ gère les activités quotidiennes de l’IXP, notamment la facturation, les questions financières, etc. À ma connaissance, il s’agit du seul IXP au Canada auquel un gestionnaire rémunéré est affecté.
Lors de notre assemblée générale annuelle tenue en avril, au-delà de sa survie depuis quatre ans, plusieurs étapes marquantes du QIX ont été célébrées. Regroupant 58 membres et un trafic qui dépasse les 50 gigabits (Gbit) par seconde, notre bilan financier reste positif. Nous avons aussi accueilli notre premier membre connecté international et membre du conseil, Seth Crimmins de Westelcom, située dans le nord de l’État de New York.
En examinant nos états financiers, il nous est apparu incontournable de remercier certains des nombreux membres de la communauté canadienne des IXP toujours en croissance, lesquels nous ont aidés à démarrer et continuent à nous appuyer. Nous avons remercié Optic.ca et TORIX, l’IXP de Toronto, pour l’équipement qu’ils nous ont généreusement donné. Nous sommes tout aussi reconnaissants à Cologix pour les taux préférentiels de connexion transversale qu’ils nous accordent et enfin, à l’ACEI, mon employeur, qui contribue aux coûts de maintenance du commutateur. Nous avons aussi tenu à exprimer tous nos remerciements à Michel Vanier, qui abandonne ses fonctions au RISQ. Je crois qu’il est fier de cette création à laquelle il a participé. Et, je m’en confesse, je tire aussi un brin de fierté de ce rôle modeste que j’ai joué dans le démarrage du QIX.
